Transat Québec St-Malo : Un trio de choc à bord du Class40 Amarris
Ce dimanche, Amarris s’élancera pour la course la plus attendue de la saison. À son bord, Achille Nebout, papa depuis deux mois, retrouve la compétition avec gourmandise.
Il sera associé à l’infatigable Gildas Mahé, qui a assuré le convoyage depuis les Antilles, et au Britannique Alan Roberts, reconnu pour son talent en Figaro et en IMOCA. Tous les ingrédients sont réunis pour jouer aux avant-postes su cette course iconique !
Achille Nebout est un homme heureux. À 34 ans, l’Héraultais est devenu papa au printemps d’une petite fille. » C’est un grand changement mais c’est génial, confie-t-il. Je me suis régalé pendant deux mois au côté de ma fille et de ma compagne. Ça a été un peu dur de les quitter pour rallier le Canada « . Le skipper est en forme – « elle nous a permis de bien dormir » – et il ajoute : » ça change forcément un homme mais dans le bon sens « . Alors qu’il retrouve la compétition, sa motivation est exacerbée : » je n’ai plus fait de course depuis six mois, je sens que j’ai beaucoup de fraîcheur. Et puis j’ai envie d’arriver le plus vite possible pour les rejoindre ! »
De Belle-Ile en mer à Québec, Gildas a assuré !
Au rang des satisfactions, il y a aussi la démonstration qu’Amarris est un des bateaux les plus performants de la flotte. Parce que depuis le début de saison, le monocoque a enchaîné les milles. Il y a d’abord eu la Niji40 où le trio Gildas Mahé – Tom Dolan – Pep Costa a longtemps occupé les avant-postes avant de terminer au pied du podium (4e). Dans la foulée, Gildas a assuré le convoyage : onze jours depuis les Antilles puis trois à remonter le Saint-Laurent. » J’étais déjà venu ici puisque mon fils y habite mais je n’avais jamais navigué sur le fleuve, confie Gildas. C’est vraiment beau et on est très bien accueilli par les Québécois « .
» Gildas a très bien pris soin du matériel et du bateau, poursuit Achille Nous avons beaucoup de chance que le bateau soit à Québec sans pépin technique majeur. Je tiens vraiment à le remercier « . Ces derniers jours, les vérifications techniques se sont donc déroulées assez rapidement. » Il y a toujours des risques de casse ou d’avarie qu’on ne maîtrise pas. Être au départ, c’est déjà une première victoire « . Désormais, il est l’heure de se tourner avec ambition vers le grand départ de cette transat Québec Saint-Malo, une des courses les plus iconiques du calendrier. La dernière édition en 2020 ayant été annulée à cause du Covid-19, il s’agit de la première depuis huit ans.
Alan Roberts, un atout de poids pour briller
Pour ce grand défi, Achille et Gildas, qui travaillent ensemble depuis le tout début du projet, seront à nouveau à bord. À leurs côtés, ils pourront compter sur le talent d’Alan Roberts. Après l’Irlandais Tom Dolan et l’Espagnol Pep Costa, Amarris continue de faire confiance avec un skipper international. Alan est bien connu des habitués des pontons : il a disputé neuf Solitaire du Figaro et a multiplié les expériences en IMOCA. Le skipper compte cinq traversées de l’Atlantique lors des deux dernières années. Il a également disputé toute la saison en double l’an dernier aux côtés de Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence).
» Je suis ravi qu’il partage cette aventure avec nous, il y aura à coup sûr une très bonne ambiance à bord , apprécie Achille. Un enthousiasme partagé par Alan : « par le passé, j’ai beaucoup apprécié régater contre Achille et Gildas. Nous avons la même philosophie, la même approche avec nos expériences en Figaro. On s’entend très bien à terre, ça va être génial en mer ! »
« On a tout pour faire une belle course ! »
Le trio s’apprête donc à disputer une course particulièrement relevée dont le scénario s’annonce corsée. Car avant de traverser l’Atlantique Nord, il y a le majestueux fleuve du Saint-Laurent près de 400 milles très délicats. » Même s’il est un peu plus large, c’est comme si on remontait la Seine pendant trois jours. Souvent, le vent est dans l’axe du fleuve, ce qui oblige à tirer des bords « . En somme, les 72 premières heures peuvent être particulièrement harassantes à multiplier les empannages. » Il y a vraiment deux courses : le Saint-Laurent et l’Atlantique Nord « , abonde Gildas. La suite, c’est donc l’océan et la météo conditionnera tout. » Il peut y avoir des dépressions d’Est en Ouest qui nous poussent avec du vent au portant mais la météo peut être bien plus compliquée « , décrypte Achille.
Le skipper héraultais esquisse les objectifs : » nous avons un bateau éprouvé, un super équipage… On se projette dans la course avec beaucoup d’ambition « . » La préparation a été studieuse, Alan a hâte de participer à la course avec nous, Achille a très envie de performer… On a tout pour faire une belle course « , abonde Gildas. Il faudra faire preuve de résistance, de sang-froid et d’audace et ça tombe bien : ce sont les qualités du trio d’Amarris.