Nebout signe un beau succès

Québec – Saint-Malo. Le skipper montpelliérain d’Amarris s’est imposé après 14 jours de course.
«Il a fait quatre Transatlantiques pour deux victoires, une deuxième place et une quatrième place.» Après sa victoire sur la course Québec – Saint-Malo, ce lundi, Achille Nebout ne pouvait que se satisfaire du comportement de son bateau depuis son acquisition.
«C‘est très rassurant car on a été rapide, peu importe les conditions. On a fait de petites évolutions sur les voiles qui ont été payantes. Et je pense qu’on peut encore, d’ailleurs, le faire progresser un peu. Mais deux ans après sa construction, ça reste une référence du circuit», assure le skipper montpelliérain à propos de son Class40 Amarris. Surtout qu’il était confronté à tous les meilleurs bateaux de sa catégorie.
Et pourtant, il a été beaucoup sollicité ces derniers mois et il a subi la casse d’un safran. «À 1300milles de l’arrivée, quasiment à mi-course, on a entendu un gros boum. Je sors et je vois que la mèche en inox qui permet de le maintenir est cassée net. C’est une avarie majeure sur nos bateaux. On a deux safrans, quand on n’en a plus qu’un, c’est très compliqué», explique le 2e de la Transat Jacques-Vabre.
Changement de safran au milieu de l’Atlantique
Qui, avec ses compagnons de course, Gildas Mahé et Alan Roberts, a décidé de la meilleure option à prendre. «On a pesé le pour et le contre. On a pris aussi un peu des avis extérieurs auprès des architectes pour savoir ce qu’il était possible de faire. Et en fait, on s’est dit que si on arrive à changer de safran en mer, c’est peut-être la meilleure solution pour rejoindre la Bretagne le plus rapidement possible.»
Une opération périlleuse car le safran pèse 30kg et il y a plusieurs pièces de roulement qui peuvent tomber à l’eau… Après 4h30 de mécanique, ils ont réussi puis ont tiré un bord d’un côté puis de l’autre jusqu’à l’arrivée en changeant le safran en… 30 minutes. Une situation bien gérée qui leur a permis de garder la tête et de l’emporter après quatorze jours de course.
Achille Nebout a ainsi pu retrouver sa fille de 4 mois dont il va pouvoir profiter pendant deux mois avant la prochaine course. «Un beau chapitre dans cette saison et dans ce projet Class 40 qui est enfin de venir naviguer en Méditerranée sur la Med Max.» Où le natif de Montpellier sera pratiquement à domicile au départ de Port-Camargue et affichera de belles ambitions.
1300milles de l’arrivée, quasiment à mi-course, on a entendu un gros boum. Je sors et je vois que la mèche en inox qui permet de le maintenir est cassée net. C’est une avarie majeure sur nos bateaux. On a deux safrans, quand on n’en a plus qu’un, c’est très compliqué», explique le 2e de la Transat Jacques-Vabre.
