Nebout, comme un symbole
Med Max. Le skipper montpelliérain a remporté la course chez les Class40. Lui qui a grandi sur les bords de la Méditerranée et est toujours licencié à Mauguio-Carnon, dont les parents sont proches de Kito de Pavant, l’organisateur.
C’est l’année de tous les bonheurs pour Achille Nebout. En 2024, le Montpelliérain a été papa, d’une petite fille, pour la première fois et a remporté deux courses au large, la Québec-Saint-Malo et, depuis ce vendredi, la Med Max.
Une victoire hautement symbolique pour le skipper d’Amarris, qui a tiré ses premiers bords sur la Méditerranée, est toujours licencié au Yacht-Club de Mauguio-Carnon et dont les parents sont proches de Kito de Pavant, l’organisateur de la course. Alors, quand il a franchi la ligne d’arrivée à 7h22 heure marocaine, il était une heure de plus en France, le Lorientais d’adoption a célébré sur son bateau, étreignant son fidèle coéquipier Gildas Mahé, puis serrant les poings en face des photographes. Il avait pris le temps de savourer quelques minutes avant sur le devant de son Class40.
Des conditions idéales pour finir
Un bonheur qu’il a partagé ensuite sur les pontons de la marina de Saïdia. «Ça faisait longtemps que je n’avais pas navigué en Méditerranée, je n’avais jamais fait de course au large, j’ai été servi… Ce n’est pas la même chose de naviguer dans la baie d’Aigues-Mortes qu’au large. Ce qui a fait la différence, c’est qu’on a réussi à rester calme jusqu’au bout et ça a fini par payer. Je suis trop content de gagner cette première Med Max, on est parti de la maison. C’était génial ce départ avec tout ce monde, les images étaient incroyables.»
Celles de l’arrivée étaient magnifiques aussi puisqu’Achille Nebout a attendu le soleil levant pour finir la course, comme Primonial, vainqueur chez les Ocean Fifty (lire ci-contre), qui avait terminé au couchant. Des clichés qui resteront dans l’histoire mais qui ont laissé tous les skippers dans la frustration car ils n’ont pas pu en voir plus… Tous, en plaisantant, se plaignaient de ne pas avoir profité du beau paysage méditerranéen, franchissant les îles de nuit…
Une dernière soirée qui a été favorable à Amarris, comme l’expliquait Gildas Mahé. «Pour pouvoir prendre la tête de la course, on a dû faire un peu de tactique. On savait que le bateau était performant dans un reaching soutenu. Et si on arrivait à faire la différence face à nos rivaux un peu plus tôt, on pouvait creuser l’écart et nous y sommes parvenus.»
«Dans ces conditions, il est vraiment magique», saluait Achille Nebout, lui dont la plus mauvaise place est une quatrième place depuis qu’il a récupéré ce bateau. «C’était une belle course qu’on attendait depuis longtemps et je suis très heureux d’avoir gagné la première édition.» Et déjà tourné déjà vers l’avenir. «Maintenant, on va tout faire pour continuer à progresser et pour remporter d’autres courses!»
Le marin de 34 ans a aussi déjà hâte de revenir dans quatre ans pour défendre son titre sur la Med Max.
Mergui pouvait regretter une casse
«En tant que Méditerranéen, on l’attend depuis longtemps. Il ne faut pas attendre trop longtemps pour la refaire», espérait, lui, Mikael Mergui, troisième sur Centrakor avec Corentin Douguet. Le skipper marseillais regrettait de ne pas avoir pu faire la course jusqu’au bout avec Amarris, la faute à la casse d’un ris de foc. «La course a été intense jusqu’à l’arrivée. Ça n’a pas arrêté de changer tout le temps. Au départ, Ambrogio Beccaria s’était envolé puis après, c’est revenu. La flotte s’est un peu étalée au fur et à mesure des passages. Et c’est vrai que nous, au moment où on s’est un peu fait larguer, on a réussi à revenir. Puis il y a eu la casse et c’était terminé…», regrettait l’Hyérois d’origine.
Qui a été surpris comme Nebout et Mahé par la superbe performance des Italiens de Tyrolit, Matteo Sericano et Luca Rosetti, deuxièmes à seulement 26 minutes des vainqueurs. «On est heureux parce que chaque fois qu’on a fait des choix, ils ont été judicieux», soulignait le vainqueur de la MiniTransat en 2023.
Quant aux régionaux François Verdier et Mathieu Clavaud, ils sont arrivés tard vendredi soir.